Du beau bouleau
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Portraits — 3 septembre 2015
Du beau bouleau

La première réaction d’Aia Jüdes en voyant le sac en écorce de bouleau posé là, sur une table du marché aux puces, a été de ne même pas le regarder. Pour elle comme pour n’importe quel jeune Suédois, a fortiori de la capitale, l’écorce de bouleau était un matériau de vieux, un truc anti glam dont les grands-mères font des boîtes à sucre qui prennent la poussière sur le buffet du salon. Puis elle s’est souvenue de son prix - un euro, et elle s’est dit que ce n’était pas cher payé pour un objet qui avait dû nécessiter des heures de travail. Alors elle a fait demi-tour et, par respect, pour laver l’insulte, elle l’a acheté. Ce n’est qu…

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