God save l'aristo-black
Pour un peu, ils parleraient de révolution. Depuis les huit pages publiées dans le magazine mondain Tatler daté du mois de mai, consacrées au mariage prochain de Ceawlin Thynn, vicomte de Longleat, 38 ans, avec une socialite métisse de 26, la presse anglaise surjoue la surprise et l'enthousiasme - à croire que les journalistes sont restés bloqués dans les années 1950. C'est que l'histoire est romanesque, et le profil de son héroïne, symbolique: après Kate Middleton, la blanche roturière bombardée duchesse, meet Emma McQuiston, la noire nouveau riche promise au rang de marquise. Une première, paraît-il, dans le monde pâlichon des sang bleu britanniques. Fille d'une Anglaise et d'un Nigérien ayant fait fortune dans les plates-formes pétrolières offshore, la demoiselle a reçu une éducation impeccable digne des futures princesses: la très réputée Queen's Gate School pour jeunes filles, fréquentée en son temps par Camilla Parker Bowles, puis des études d'histoire de l'art à l'University Co…
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Nannies of the rich and famous
Monty is screaming his head off. Charlotte has been talking and singing to him, rocking him and stroking his tummy. He's had his bottle and done a burp. Charlotte sighs, she'll have to change him again. When she does, the baby responds by gurgling happily. "That's exactly what you were meant to do", says practical skills co-ordinator Elizabeth Kerry, as she watches her apprentice put a nappy on him. Monty, by the way, is a plastic doll. Founded in London in 1892, Norland College has for decades been considered the world's most elite school for nannies. Most clients remain anonymous but it is reported that celebrities including Mick Jagger and Roger Federer have hired "Norlanders" to look after their children, as have royalty, including the Duchess of York and Princess Ann. Kate and William could very well be next. "That would be very good publicity", admits the principal, Liz Hunt, but she won't be drawn further. Discretion is key in this game. The interview process for the £12,750-p…
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Je te plumerai...
Si le fond engageait nécessairement la forme, ceci ne serait pas un article de presse, mais une dissertation. Oubliée la trilogie thèse-antithèse-synthèse, trop petit bras pour Marie de Gandt. La cérébralité de cette ancienne plume de Sarkozy appellerait une dialectique tendue vers la réconciliation des contraires. Bref, si le fond engageait la forme, il faudrait écrire Marie de Gandt culturé et compliqué. Evidemment - ce serait trop facile -, la dame n’a pas la tête tristoune de l’emploi, si bien que, la première fois qu’on la voit, on se frotte les yeux : quoi, une plume élyséenne peut être autre chose que gris pigeon ? Double solaire du peu riant Guaino, qui conjuguait sous Sarkozy les fonctions de scribe et de «conseiller spécial», l’oiseau de Gandt a les cheveux blond paradis, sautille sur des échasses python et déploie créoles, bague à phalange et sac argenté Chanel. Dans son livre, elle raconte son quinquennat passé à écrire des discours pour trois ministres, dont Xavier Bertra…
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Belfast. La hache de guerre n'est pas enterrée
Kathy Hart est en retard. Le ménage chez sa voisine lui prend plus de temps que prévu. On l'attend devant chez elle, sous ce satané crachin irlandais qu'on jurerait plus pénétrant qu'ailleurs. À première vue, sa maison ressemble à n'importe quel pavillon des quartiers populaires de Belfast - des briques, un seul étage, une arrière-cour. Un détail pourtant en dit long sur l'appartenance politique et religieuse de cette mère célibataire sans emploi : au-dessus de la porte d'entrée flotte un drapeau britannique. Dans sa rue, chaque maison exhibe sa bannière bleu blanc rouge. À Belfast-est, quartier protestant célèbre pour avoir été l'un des points chauds du conflit opposant pendant plus de trente ans les loyalistes fidèles à la couronne d'Angleterre, protestants, aux républicains partisans d'une Irlande unifiée, catholiques, les marqueurs identitaires sont légion. Ici, une fresque murale à la gloire du groupe paramilitaire Ulster Volunteer Force (UVF) représente deux hommes encagoulés et …
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Toutes rebelles
Des manifestations de femmes en colère, l'Indienne Lakshmi Puri en a étudié des tonnes : elle est directrice exécutive adjointe d'Onu Femmes, l'agence des Nations Unies chargée de promouvoir la parité à travers le monde. Mais une vague d'indignation monstre comme celle qui a déferlé en Inde en réaction au viol collectif d'une étudiante de New Delhi mi-décembre, elle n'en avait jamais vu : "Des femmes, des jeunes filles, mais aussi des hommes sont descendus spontanément dans la rue tous les jours pendant un mois. À la télévision, les chaînes d'information en continu ne parlaient que de ça." La pression populaire est telle que début février, le président indien ratifie en urgence une nouvelle loi prévoyant de doubler les peines en cas de viol collectif et de viol sur mineur. Dorénavant, le voyeurisme, le harcèlement et les attaques à l'acide, jusque-là impunis, seront considérés comme des délits. "L'apathie s'est muée en empathie", se réjouit la sous-secrétaire générale des Nations Unies…
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