Otage du Qatar
La photo de son mari encadrée sur sa table de chevet, Isabelle Marongiu l'a rangée dans un tiroir. "Je ne peux plus la regarder, c'est trop dur." Sans emploi, elle est retournée vivre chez ses parents, en Moselle, avec ses deux garçons. "J'ai quarante ans, pourtant c'est comme si j'en avais douze : je dors dans mon lit de petite fille et mon père me donne dix euros d'argent de poche". Elle plaisante, parce qu'au point où ils en sont, "mieux vaut en rire, vous ne croyez pas?". Jean-Pierre Marongiu fait partie des quatre Français actuellement retenus au Qatar - les autorités refusent de leur délivrer le visa de sortie nécessaire pour quitter le territoire. "Tous ont été floués par leur employeur ou leur partenaire local", explique leur avocat Me Franck Berton, pour qui les pratiques qatariennes relèvent du "chantage". Il cite l'exemple du footballeur Zahir Belounis, autorisé à rentrer en France à condition qu'il renonce aux vingt et un mois de salaire que son club lui doit. Le cas de Je…
Lire l'article →Le dandy qui venait du X
Il fut un temps où de lui, on retenait d'abord l'organe. 29 cm à pleine puissance, assurent les experts. Aujourd'hui, c'est sa barbe de philosophe qui attire la lumière, et ses longs cheveux blancs coiffés tantôt sur le côté, tantôt vers l'arrière. Dans la campagne printemps-été 2014 des marques de prêt-à-porter El Burgués et Uniforms for the Dedicated, dont il est l'égérie, Aiden Shaw joue les dandys en costume, quand il ne prend pas des poses de psy, front plissé et tête délicatement posée contre le pouce et l'index. Pour Le Figaro, il incarne un artiste-peintre en mal d'inspiration. Le GQ anglais en fait un retraité actif courant sur la plage puis dans la rue, le quotidien espagnol El Pais un père (un grand-père?) en sortie en forêt avec son (petit?) fils. Il a 47 ans. On lui en donne bien dix de plus. Il a compris qu'avec le papy boom et la revanche de l'authentique sur le bling, le vieux beau est devenu méchamment tendance. Alors il s'invente un style de patriarche british. Avec n…
Lire l'article →Des pépettes pour les Clodettes
Elles n'auraient pas pu moins se ressembler. Prisca, la blonde, fan extatique que cinq ans passés sous les ordres de Cloclo n'ont pas ramenée à la raison. Professeur de danse, elle est venue exprès pour notre interview de Chartres, où elle envisage de monter une nouvelle école de "Clodinettes" consacrée à l'apprentissage des chorégraphies de son dieu. Marion, la rousse bon chic bon genre entrée chez les Clodettes à reculons. Sac Chanel à l'épaule et lunettes Dior sur le nez, elle est aujourd'hui attachée commerciale chez Eres. Ketty-Lydia, la métisse articulée et fantasque, à l'origine de la fronde. Quand elle ne lance pas des pétitions ou publie des tribunes dans les médias, elle travaille à son compte dans l'événementiel. Pas sûr que si elles se rencontraient en 2013, à 55 ans pour Prisca, 63 ans pour les autres, les trois femmes sympathiseraient. Pourtant, c'est comme des gamines, pour ne pas dire des soeurs, qu'elles pouffent de rire, se donnent du "ma chérie" et se tiennent par la…
Lire l'article →L'homme qui ne veut plus gagner des millions
À Hollywood, il y a les stars charitables double-face, qui malgré leur villa californienne, leur mas provençal, leur île privée, leur jet personnel et leurs douze nounous, nous expliquent lors de visites humanitaires au Sud Soudan que pour garantir la paix dans le monde et sauver la planète, il faudrait partager les richesses et réduire notre consommation. À Hollywood, il y a les philantropes pas crédibles. Et puis il y a Tom Shadyac. Pressenti pour diriger le remake américain d'Intouchables, le pape de la comédie à gaffes (Ace Ventura, détective pour chiens et chats, Menteur menteur, Professeur Foldingue) a fait savoir début mai, sur la chaîne de télévision CBS, qu'il refuserait d'être payé plus pour ce film que le minimum requis par la Guilde des réalisateurs, soit 168 000 euros. Une misère, comparée aux six ou sept millions qu'il dit avoir touchés pour sa dernière comédie. Qu'est-il arrivé au matérialiste Shadyac? Il est tombé sur la tête. Littéralement.
Lire l'article →God save l'aristo-black
Pour un peu, ils parleraient de révolution. Depuis les huit pages publiées dans le magazine mondain Tatler daté du mois de mai, consacrées au mariage prochain de Ceawlin Thynn, vicomte de Longleat, 38 ans, avec une socialite métisse de 26, la presse anglaise surjoue la surprise et l'enthousiasme - à croire que les journalistes sont restés bloqués dans les années 1950. C'est que l'histoire est romanesque, et le profil de son héroïne, symbolique: après Kate Middleton, la blanche roturière bombardée duchesse, meet Emma McQuiston, la noire nouveau riche promise au rang de marquise. Une première, paraît-il, dans le monde pâlichon des sang bleu britanniques. Fille d'une Anglaise et d'un Nigérien ayant fait fortune dans les plates-formes pétrolières offshore, la demoiselle a reçu une éducation impeccable digne des futures princesses: la très réputée Queen's Gate School pour jeunes filles, fréquentée en son temps par Camilla Parker Bowles, puis des études d'histoire de l'art à l'University Co…
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